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Objectif Média Web

LA GRANDE MENACE (1978)

20 Février 2018 , Rédigé par Objectif Média Web Publié dans #Cinéma Fantastique

Dans un appartement londonien, un homme, John Morlar (Richard Burton) est retrouvé mort, du moins, c'est ce que pensent les enquêteurs parmi lesquels se trouve l'inspecteur Brunel (Lino Ventura), un Français détaché temporairement auprès de la police britannique.

 

Étonnamment, Morlar bien que très grièvement blessé à la tête, est toujours vivant, il est emmené d'urgence à l'hôpital, Morlar est maintenu en vie, bien que son activité cérébrale reste à peine perceptible.

 

Brunel s'investit dans cette affaire, qu'il trouve étrange, vu que le vol n'était pas le mobile, alors pourquoi tenter de tuer un romancier renommé ?

 

Il découvre bien vite que l'homme vivait coupé du monde extérieur et ne rencontrait que son psychiatre le docteur Zonfeld (Lee Remick) a qui il se confiait.

 

Brunel demande à celle-ci de l'aider à reconstituer le puzzle de la vie de John Morlar, car, le meurtrier devait forcément être une connaissance de celui-ci, sinon, il ne l'aurait pas laissé pénétrer chez lui.

 

Le docteur Zonfeld accepte et Brunel découvre peu à peu la véritable personnalité de Morlar.

 

Morlar, fils unique d'un couple névrosé et bizarre, composé d'une mère castratrice et d'un père faible, des parents qui ne lui donnaient aucune affection, les Morlar sont sur une falaise, le père a garé la voiture et le couple regarde la mer, John est assis loin derrière eux et son opinion sur ses géniteurs est sans appel, il voudrait les voir disparaître, étrangement, le frein à main de la voiture se desserre et celle-ci roule alors lentement, mais sûrement vers le couple qui ne se doute de rien, puis, d'un coup, ils se retournent et voient le véhicule arriver sur eux, ils se mettent à courir poursuivi par la voiture devenue folle et finissent par sauter dans le vide, John est maintenant seul.

 

John est recueilli dans un orphelinat, mais, si la vie avec sa famille n'était guère folichonne, celle d'un endroit pareil non plus, c'est un enfant rêveur qui ne suit pas trop les cours, et un jour, alors qu'il contemple par la fenêtre, les feuilles qui sont rougies par l'automne, emportées par le vent, son professeur le ramène à la dure réalité et lui demande ce qu'il regarde, John le lui dit sans penser à mal, le professeur décide de le punir en lui faisant ramasser toutes les feuilles mortes, et cela sous la pluie.

 

John s'exécute, et il doit se rendre ensuite à la chaufferie, pour brûler les feuilles dans la chaudière, John le fait, fixe les flammes puis laisse la porte de celle-ci ouverte, l'orphelinat prend feu et son professeur qui l'avait puni péri dans les flammes avec son fils, ainsi que quelques camarades.

 

John survit, grandit et devient Richard Burton, non, avocat, un brillant défenseur qui défend un jeune homme, poète à ses heures, un jeune homme qu'il apprécie beaucoup, mais, le juge McKinley (Robert Flemyng) se montre intraitable et condamne le prévenu. Morlar fixe le magistrat d'une manière si gênante que tout le monde reste surpris, le condamné se suicidera en prison et le juge mourra d'une inattendue crise cardiaque.

 

Morlar épouse Patricia (Marie-Christine Barrault), mais, son bonheur est de très courte durée, ils ont eu un enfant, un monstre qui n'a pas survécu à sa naissance, le couple se désagrège et un soir, lorsqu'il rentre dans sa belle maison, sa femme est là, mais, son amant aussi, Edward Parrish (Jeremy Brett), ils le traitent avec mépris, tout les deux sont en habit de soirée, Morlar ne sera pas de la fête, ils partent et malheureusement pour eux se tuent en voiture.

 

Morlar se retrouve encore une fois seul.

 

Brunel comprend tout à fait la misanthropie du romancier, qui n'aurait pas fermé la porte aux autres, après de telles souffrances ? Alors, qui a voulu le tuer ? Puisque la plupart des gens de son passé sont morts ? Qu'il n'a pas d'amis ?

 

Questions sans réponse, mais, Brunel en compulsant le journal de Morlar et en suivant les indications de son psychiatre, découvre que tous ces accidents sont le fait de Morlar, celui-ci serait doté de pouvoirs télékinesiques extrêmement puissants.

 

En tout cas, c'est ce que pensait l'écrivain, Brunel reste dubitatif, mais, d'autres faits, l'amène à croire sérieusement que Morlar est responsable du crash d'un avion de ligne au cœur de Londres et de la mort d'un équipage d'astronautes.

 

Morlar est toujours dans le coma, mais, son activité cérébrale reste toujours présente et d'un coup s'emballe, et c'est la cathédrale de Minster qui est la cible de l'écrivain, lors d'une cérémonie avec la reine, Brunel comprend alors que Morlar ne veut pas ou ne peut pas mourir, il s'accroche à la vie et à son œuvre de destruction.

 

Brunel se rend en catastrophe à son chevet, le débranche, en vain, il est toujours vivant, Morlar arrive même à écrire d'une main hésitante le nom d'une centrale nucléaire, sa prochaine et définitive cible.

 

Fin de l'histoire.

 

Une seule question se pose : mais qui a tenté de tuer Morlar ?

 

Je n'y répondrais pas, un seul conseil : regardez le film.

 

Ce fut pour Lino Ventura sa seule incursion dans l'univers du fantastique, lui et Burton n'ont aucune scène en commun, sauf, peut-être celle de l'hôpital.

 

Le film est à la fois un thriller fantastique et une enquête policière, Morlar n'apparaissant que dans des flash-back, bref, l'univers de celui-ci n'est que purement subjectif, est-il réellement capable de provoquer des catastrophes ou tout ceci n'est que le fait du hasard ?

 

Morlar a une relation avec le monde quasi-épidermique, il déteste l'hypocrisie ambiante et la malveillance, Morlar est une victime de ce monde. Donc, a-t-il réellement du pouvoir sur ce qui l'entoure ou est-ce une illusion ?

 

Brunel reste un personnage ancré dans le moment présent, un homme tangible qui ne croit pas au merveilleux, Zonfeld reste sceptique, bien qu'elle admette que le pouvoir de Morlar puisse être réel.

 

Le film date un peu, très années 70, bien que Jack Gold soit un solide artisan, il reste un bon film, agréable à regarder, certainement pas du niveau de l'Exorciste, sorti en 1973, regardez-les et vous verrez la différence..

Le film fantastique est un sacré exercice de style, il faut rester rigoureux, sinon, cela vire au grand-guignol très rapidement.

 

Ventura est comme à son habitude parfait, investi dans son rôle, tout comme Remick et Burton.

 

Burton dont le regard hypnotique restera gravé dans toutes les mémoires.

 

Le titre original était «The Medusa Touch », n'oubliez pas que Méduse avait le pouvoir de vous transformer en statue de pierre, si vous aviez le malheur de croiser son regard.

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